Artémisia décerne le GRAND PRIX ARTÉMISIA à Tiitu Takalo pour son ouvrage Moi, Mikko et Annikki (traduction Kirsi Kinnunen) publié chez Rue de l’Échiquier.
Moi, Mikko et Annikki de Tiitu Takalo
Tiitu Takalo, auteure de bande dessinée, croise la route de Mikko, un grand jeune homme idéaliste et un peu timide. C’est elle qui fera le premier pas. D’inspiration autobiographique, ce récit passionnant se veut à la fois social et intimiste, historique et très personnel. Il nous fait partager la lutte menée par une petite communauté joyeuse et marginale afin de sauver l’îlot historique d’Annikki, dans la ville finlandaise de Tampere. Tiitu Takalo relate avec talent et précision le combat acharné que mènent les habitants de ces maisons de bois jadis
habitées par une population ouvrière, entrés en résistance contre des promoteurs immobiliers aux énormes appétits, et des édiles locaux trop souvent complices.
Le jury d’Artémisia a particulièrement apprécié la générosité du récit, l’habileté, l’intelligence et le dynamisme des dessins, ainsi que l’efficacité de la mise en couleur qui soutient et éclaire les images. Un très joli et très fort travail de création, au service d’une belle cause éternellement à défendre : celle des biens communs et du cadre de vie, contre les prédateurs de tout poil. Bravo Tiitu !
L’édition originale de ce livre a été publiée en Finlande par Suuri Kurpitsa en 2014. Moi, Mikko et Annikki a également obtenu le prix « Finlandia » pour la bande dessinée, la plus prestigieuse récompense du 9e art en Finlande.
Prix Artémisia 2021
Le prix Artémisia, cofondé en 2007 par Chantal Montellier et Jeanne Puchol, a pour objectif de mettre à l’honneur la production féminine dans la bande dessinée, toujours en constante progression, pour le scénario et/ou le dessin. Grâce à cette mise en lumière, certains titres ont été réimprimés.
Les membres du jury Artémisia composé de Chantal Montellier, Laure Garcia, Julie
Scheibling, Gilles Ciment, Patrick Gaumer et Pascal Guichard, ont décidé cette année de décerner cinq prix, dont un grand prix, et deux mentions.
Tiitu Takalo, Rachele Aragno, Lison Ferné, Séverine Laliberté, Elléa Bird et Olga Lavrentieva succèdent à Barbara Baldi, Nicole Claveloux et Edith
Artémisia décerne le PRIX SPECIAL ARTÉMISIA 2021 à Olga Lavrentieva pour son ouvrage Sourvilo (traduction Polina Petrouchina) publié chez Actes Sud.
Sourvilo d’Olga Lavrentieva
Olga Lavrentieva est membre de l’union des artistes de Saint-Péterbourg et privilégie l’aspect documentaire dans ses réalisations. Cet album en est la preuve, même si la dimension onirique et les échappées belles dans l’imaginaire n’en sont pas exclues, fort heureusement. Dans cette bande dessinée autobiographique, la grand-mère de l’auteure se souvient de ses années de jeunesse, passées entre Guerre mondiale, bombes, obus, purges politiques et privations de toutes sortes ! Il y a mieux pour une jeune fille sentimentale et rêveuse, comme elles le sont toutes, plus ou moins, à cet âge…
Ce roman graphique, décrit par certains critiques comme “précis et brumeux”, ce qui semble un peu contradictoire, a séduit le jury Artémisia par son authenticité et son inventivité graphique. Après les publications de feu Nicolaï Maslov (1954-2014), auteur russe de “ Une jeunesse soviétique”, “les fils d’Octobre”, et “Il était une fois la Sibérie”, publiés également par Actes Sud, cet album-ci nous ramène un imaginaire russe dépaysant et des dessins poétiques dépourvus de toute artificialité. Une sincérité au service d’une réalité souvent douloureuse, mais très édifiante et ré-humanisante, à tous points de vue.
Prix Artémisia 2021
Le prix Artémisia, cofondé en 2007 par Chantal Montellier et Jeanne Puchol, a pour objectif de mettre à l’honneur la production féminine dans la bande dessinée, toujours en constante progression, pour le scénario et/ou le dessin. Grâce à cette mise en lumière, certains titres ont été réimprimés.
Les membres du jury Artémisia composé de Chantal Montellier, Laure Garcia, Julie
Scheibling, Gilles Ciment, Patrick Gaumer et Pascal Guichard, ont décidé cette année de décerner cinq prix, dont un grand prix, et deux mentions.
Tiitu Takalo, Rachele Aragno, Lison Ferné, Séverine Laliberté, Elléa Bird et Olga Lavrentieva succèdent à Barbara Baldi, Nicole Claveloux et Edith
Artémisia décerne le PRIX ARTÉMISIA 2021 JEUNESSE à Rachele Aragno pour son ouvrage Melvina (traduction Claudi Migliaccio) aux éditions Dargaud
Melvina de Rachele Aragno
Pour la première fois, mais sûrement pas la dernière, Artémisia décerne son Prix Jeunesse. C’est bien connu, les adultes n’écoutent pas les enfants. La petite Melvina se rebelle et s’aventure sur les toits à la suite de son chat Ottavio. Après ? Après tout dérape. Rachele Aragno entraîne son héroïne dans un univers étrange à la Lewis Carroll où l’on croise une reine à la tête coupée, des enfants qui attendent de naître, une abeille transformée en amulette, des pensées heureuses transformées en lucioles, des tigres sauvages de l’aurore et une sorte de croquemitaine résidant dans des marais métaphysiques. “Pense par toi-même, suis ta propre route”, le conseil prodigué par le papy et la mamie de Melvina s’y révèle pas si idiot que ça. Soutenu par l’imagination féconde de sa créatrice et fort joliment mis en images, ce voyage initiatique s’écarte d’une production jeunesse trop formatée.
Si Melvina a de très grands yeux auxquels rien ne peut échapper, si ses grandes lunettes rondes lui donne un petit côté intello en herbe, on peut regretter que, telle Bécassine, sa bouche soit trop discrète… Mais la petite fille de papier pense et parle fort bien, et son dessin est plein d’esprit, comme celui de tous les personnages qu’elle côtoie. Un vrai plaisir pour l’oeil. Sa créatrice fait partie de ces dessinatrices italiennes contemporaines bourrées de talent et d’intelligence graphique. Artémisia en a déjà salué plusieurs : Barbara Baldi, Lorena Canottière, et la
française d’origine italienne Laureline Mattiussi… Viva Italia!
Prix Artémisia 2021
Le prix Artémisia, cofondé en 2007 par Chantal Montellier et Jeanne Puchol, a pour objectif de mettre à l’honneur la production féminine dans la bande dessinée, toujours en constante progression, pour le scénario et/ou le dessin. Grâce à cette mise en lumière, certains titres ont été réimprimés.
Les membres du jury Artémisia composé de Chantal Montellier, Laure Garcia, Julie
Scheibling, Gilles Ciment, Patrick Gaumer et Pascal Guichard, ont décidé cette année de décerner cinq prix, dont un grand prix, et deux mentions.
Tiitu Takalo, Rachele Aragno, Lison Ferné, Séverine Laliberté, Elléa Bird et Olga Lavrentieva succèdent à Barbara Baldi, Nicole Claveloux et Edith
Artémisia décerne le PRIX ARTÉMISIA 2021 SOCIÉTÉ à Lison Ferné pour son ouvrage La Déesse Requin publié par CFC
Dans l’album sombre et envoûtant de Lison Ferné, La déesse requin, nous découvrons un monde clivé : celui trivial et matérialiste des humains, celui, magique et mystérieux, des océans et des mers encore habités par les dieux. Dahut, une belle et trop curieuse jeune fille qui ne craint pas de braver les interdits de sa mère, la déesse Boddhisatva, cherche à s’affranchir et à découvrir le monde par elle-même.
(Le nom de la demoiselle n’est pas sans évoquer celui de dahu, parfois orthographié dahut, qui est à l’origine un animal sauvage imaginaire, vivant non dans les mers mais dans les zones montagneuses, un environnement qui a influé sur son évolution physique au fil des générations).
Dahut la rebelle quitte les siens pour assister à une grande fête, magnifiquement représentée par la dessinatrice, qui a lieu dans le monde des humains en l’honneur des divinités aquatiques. Sa destinée s’en trouvera complètement bouleversée…
Cet album et ce qui le porte entrent en profonde résonance avec des questions fondamentales actuelles : la surexploitation des richesses naturelles, la pollution, la surpêche, les désastres écologiques liés à l’extinction des espèces animales, les risques d’effondrement que font courir a une planète “finie” des appétits infinis, résultat du comportement aussi égoïste qu’inconscient de l’espèce dite humaine.
Pillages et saccages que le dessin représente avec un très grand talent et beaucoup de sensibilité. Ainsi de cet “holocauste” de créatures marines qui nous en évoque d’autres…
Un dessin totalement au service du vivant et de ses souffrances. Au plus près de ce réel-là que nous refusons trop
souvent de voir.
Prix Artémisia 2021
Le prix Artémisia, cofondé en 2007 par Chantal Montellier et Jeanne Puchol, a pour objectif de mettre à l’honneur la production féminine dans la bande dessinée, toujours en constante progression, pour le scénario et/ou le dessin. Grâce à cette mise en lumière, certains titres ont été réimprimés.
Les membres du jury Artémisia composé de Chantal Montellier, Laure Garcia, Julie
Scheibling, Gilles Ciment, Patrick Gaumer et Pascal Guichard, ont décidé cette année de décerner cinq prix, dont un grand prix, et deux mentions.
Tiitu Takalo, Rachele Aragno, Lison Ferné, Séverine Laliberté, Elléa Bird et Olga Lavrentieva succèdent à Barbara Baldi, Nicole Claveloux et Edith
Artémisia décerne le PRIX ARTÉMISIA 2021 SOCIÉTÉ à Séverine Laliberté (scénario) et Elléa Bird (dessin) pour leur ouvrage Hippie Trail publié chez Steinkis
Hippie Trail de Séverine Laliberté et Elléa Bird
Archéologue de formation, Séverine Laliberté (la bien nommée) explore maintenant sa propre histoire familiale dans Hippie Trail, une « autobiographie prénatale » magnifiée par le trait de la dessinatrice Elléa Bird.
Les deux femmes cosignent une bande dessinée passionnante sur la naissance romanesque de l’autrice. Ce roadtrip, en 4L, sur la célèbre Hippie Trail, nous plonge en plein coeur des seventies, nous invite à sillonner dangereusement les routes orientales, de la Yougoslavie de Tito jusqu’en Afghanistan en passant par la dictature des colonels grecs, là où est née la scénariste.
Ces pérégrinations mêlent avec subtilité récit intime et immersion dans la grande Histoire. Très politique, ce bel album conjugue avec virtuosité des qualités littéraires et graphiques. Artémisia l’a adoré.
Prix Artémisia 2021
Le prix Artémisia, cofondé en 2007 par Chantal Montellier et Jeanne Puchol, a pour objectif de mettre à l’honneur la production féminine dans la bande dessinée, toujours en constante progression, pour le scénario et/ou le dessin. Grâce à cette mise en lumière, certains titres ont été réimprimés.
Les membres du jury Artémisia composé de Chantal Montellier, Laure Garcia, Julie
Scheibling, Gilles Ciment, Patrick Gaumer et Pascal Guichard, ont décidé cette année de décerner cinq prix, dont un grand prix, et deux mentions.
Tiitu Takalo, Rachele Aragno, Lison Ferné, Séverine Laliberté, Elléa Bird et Olga Lavrentieva succèdent à Barbara Baldi, Nicole Claveloux et Edith
On baise de Catherine Beaunez (La folle du logis) Autoédité et distribué par l’autrice
Une chronique tendre et mordante du confinement (publiée au jour le jour sur les réseaux sociaux de mars à mai 2020).
Catherine est une pionnière et une résistante. Elle ne désarme pas et il faudrait plus d’un corona virus et d’un confinement pour l’abattre. Elle en fait son miel du confinement dame Beau-nez.
En plus de ça, c’est une obsédée de la baise sans baise. Déjà avec son premier album, Mes partouzes, elle en avait piégé plus d’un avec ce titre alléchant, et ils en ont été pour leur frais, les voyeurs! Pas plus de partouzes que de beurre en branche, ou alors… tellement subliminales! Depuis la publication de ce piège à c… des années
80, rien n’a changé pour cette dessinatrice encore plus moqueuse que féministe, ce qui n’est pas peu dire et lui vaut un grand coup de chapeau du jury Artémisia.
Que l’on apprécie ou pas son style, son humour, son graphisme, on ne peut que saluer bien bas sa performance: l’une des rares bédéastes à tenir bon sur cette barricade-là et à continuer, 40 ans plus tard, à faire des pieds de
nez et à tirer la langue à la société pas triarcale mais presque. Performance d’autant plus remarquable dans une période ou la répression et sa police sont partout, et l’insolence graphique et politique, le militantisme des dessinatrices presque nulle part.
Les pages de cet album auto publié, furent d’abord visibles sur les réseaux sociaux, puis sont devenues un livre par la grâce d’une nouvelle éditrice, La folle du logis, c’est à dire Catherine elle même.
Le confinement vu sous tous ses angles ! La parité pour nettoyer la cage d’escalier ; Comment garder la ligne en ne sortant plus de sa cuisine ; Applaudissements aux fenêtres pour les soignants ; Que faire de son argent quand on est privé de sortie ; Garder le cap, oui, mais lequel ? Défiler sans défiler ; Régler (en 1 dessin) son sort à
Macaron 1er… Tout y passe, mais par contre, rien sur la baise comme annoncé sur la couverture, cqfd ! Remboursez, s’écrient les frustrés !
Artémisia, elle, est solidaire de la “folle du logis” confinée mais pas désarmée.
Et surtout n’oubliez jamais ce fin précepte de l’autrice, utile à l’existence : » Rien de tel que le rire pour renforcer les défenses immunitaires ! » Chapeau, l’artiste !
Artémisia est heureuse de décerner son Grand Prix 2020 à Barbara Baldi pour son roman Graphique Ada, paru aux éditions Ici Même.
La jeune Ada n’a d’autre défense contre la brutalité et la bêtise de son père, que celle de l’art. Elle peint, en cachette, de magnifiques tableaux.
Autrice de cette bande dessinée de très grande qualité graphique, aux dessins expressifs et sensibles, Barbara Baldi fait la démonstration que le 9ème art n’a pas usurpé son nom.
Passant d’un trait brut pour exprimer la violence et la tyrannie paternel à de sublimes mises en couleurs pour Les paysages, qu’ils soient naturels ou urbains, la bédéaste italienne donne à voir une palette d’une richesse exceptionnelle, au service d’un récit hautement symbolique : celui de l’émancipation féminine et de sa libération par la réalisation d’une œuvre. Une question et un sujet qui interpellent toutes les femmes et ceux qui les aiment et les accompagnent sur ce difficile chemin de la création. Un roman graphique qui a touché le jury tant par sa qualité graphique que sa justesse narrative
Couverture : Ada de Barbara Baldi (Ed. Ici Même)
A propos d’Artémisia
L’association Artémisia, du nom de l’artiste italienne du XVIIème siècle Artémisia Gentileschi, œuvre depuis 13 ans pour la visibilité de la création des femmes bédéastes.
L’association établit chaque année un palmarès et remet ses prix à de nombreuse lauréates.
Artémisia est heureuse de décerner son Prix Spécial du Jury 2020 à Florence Dupré Latour pour son roman graphique Carnage, paru aux éditions Mauvaise foi.
Couverture : Carnage de Florence Dupré Latour (Ed. Mauvaise foi)
A propos d’Artémisia
L’association Artémisia, du nom de l’artiste italienne du XVIIème siècle Artémisia Gentileschi, œuvre depuis 13 ans pour la visibilité de la création des femmes bédéastes.
L’association établit chaque année un palmarès et remet ses prix à de nombreuse lauréates.